chomage, bonne nouvelle mais prudence

Publié le par Michèle Cedrin

Bonne nouvelle que l'annonce  d'une diminution du taux de chomage,.Le taux de chomage s'établit donc à 8,8%  soit 2 129 300 demandeurs d'emplois. On ne peut bien sûr que se réjouir de cette amélioration, mais ces résultats ne correspondent pas vraiment à la réalité . Il faut en  en faire une analyse plus fine.

Je rappelle  que ne sont   comptabilsés dans le calcul du taux de chomage que les demandeurs d'emploi de catégorie 1. (c'est à dire les personnes immédiatement disponibles à la recherche d'un emploi sous contrat à durée indéterminée à temps plein). Cela veut dire que ne rentrent pas les chiffres du chomage, les  missions d'intérim, les vacations, les personnes à la recherche d'un emploi, mais non immédiatement disponibles etc...

Au total, ce ne sont pas seulement 2 139300 demandeurs d'emploi, mais quatre millions si l'on intègre les Rmistes, et les chomeurs de longue durée qui relèvent de l'allocation spécifique de solidarité.

Ces chiffres cachent aussi d'autres réalités : c'est le manque d'embauche dans le secteur marchand, les contrats aidés, les disparités régionales , les disparités sectorielles, le chomage des jeunes,  c'est... l'augmentation de la précarité.

Si 91% de la population active est salariée, près de 12% des personnes sont employées avec un statut précaire. Cette précarité frappe d'abord, les jeunes, chez qui le taux de chomage reste élevé en raison de leur inexpérience et de leur arrivée dans une période difficile où chacun s'accroche à son emploi. L'entrée dans le monde du travail reste pour eux difficile, et ils alternent souvent stages et périodes de précarités.

Un diplome élevé n'est pas garant d'un emploi durable, mais les jeunes de niveau bac+2 et plus trouvent plus souvent du travail. La part des contrats précaires est plus important chez les jeunes diplomés ou peu diplomés. La longueur des études n'est pas le seul paramètre qui conduit à l'emploi, certains filières professionnelles débouchent sur une insertion rapide. Les stages y sont souvent un vrai tremplin vers l'emploi. Il y des efforts à faire en matière d'orientation en direction des jeunes , vers les secteurs porteurs d'emploi.

Les charges sociales sont importantes en France, frappent l'emploi et empêchent leur création, ainsi François Bayrou, propose de répartir ces charges sur davantage d'emplois. Il propose des mesures pour libérer le gisement d'emplois, non crées mais pourraient l'être en "offrant à toute entreprise la possilité de création d'emplois sans charges (à l'exception de 10% pour les retraites) pendant 5 ans quel que soit le niveau de qualification concerné. Ce n'est pas une trappe à bas salaires de plus. C'est un ballon d'oxygène immédiat pour les diplomés au chomage, pour les jeunes sans qualification, pour les chomeurs âgés écartés de l'emploi parce qu'ils coûtent plus chers."

 

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